La pollution de l’air se caractérise par la présence dans l’atmosphère de gaz ou de particules qui engendrent une modification susceptible d’avoir des conséquences néfastes sur la santé ou sur l’environnement.
Les émissions de gaz et particules sont d'origine naturelle (éruptions volcaniques, décomposition de matières organiques, incendie de forêts) ou humaine (industrie, transport, agriculture, chauffage résidentiel…).
Dans l’atmosphère, ces substances subissent diverses modifications sous l’effet des conditions météorologiques (vent, gradients de température…). Il en résulte d’autres polluants et une géographie de la pollution différente des émissions d’origine. On appelle polluants "primaires" les polluants émis directement par les sources : monoxyde d’azote, dioxyde de soufre, monoxyde de carbone, poussières, métaux lourds, composés organiques volatils. A ceux-ci s’ajoutent des polluants "secondaires" issus de transformations physico-chimiques des gaz sous l’effet des conditions météorologiques particulières : ozone, dioxyde d’azote… Les concentrations des polluants présents dans l'air sont suivies par des appareils de mesure et d'analyse.
Des engagements européens et internationaux fixent des objectifs de réduction ou de limitation des polluants à l’émission. Et des directives européennes fixent des valeurs limites à ne pas dépasser et des objectifs à atteindre pour les concentrations.
2- La pollution acide :
La pollution acide désigne les retombées au sol de composés acidifiants sous l'effet des vents et des précipitations. Elle a été mise en évidence depuis le milieu du XIXe siècle par l’acidification des lacs scandinaves et canadiens. Les oxydes de soufre et d’azote ainsi que l’ammoniac sont en cause dans cette pollution qui peut toucher des zones très éloignées des sources d’émission.
Le dioxyde de soufre est émis principalement par la combustion énergétique et industrielle. Les oxydes d'azote sont issus du transport routier et dans une moindre mesure de la production industrielle. L'ammoniac a pour origine principale l'agriculture. D’autres polluants, comme l’acide chlorhydrique, participent également à l’acidification mais n’interviennent que marginalement du fait de leur faible niveau d’émission comparé aux autres substances.
La pollution acide modifie les équilibres chimiques des milieux naturels (cours d’eau, lacs, sols). L’acidification des eaux provoque des atteintes à la faune et la flore aquatiques. L’acidification des sols entraîne leur appauvrissement en minéraux (calcium, potassium, magnésium) nécessaires à la nutrition des végétaux.
L’acidification de l’eau augmente les risques d’intoxication par l’aluminium (contamination des eaux de source) et par le plomb (corrosion des canalisations).
Autres pollutions :