Les conséquences mortelles des armes à l’Uranium Appauvri utilisées en Irak reconnues par le Pentagon
« Respirer de l’Uranium appauvri l’a rendu malade »
CENSURE ? CETTE VIDEO A DEPUIS ETE ENLEVEE DE YOUTUBE. IL NE RESTE POUR INFORMATION QUE LA LECTURE DU TRANSCRIPT CI-DESSOUS. Nous essayons de voir s'il est possible de recuperer le document directement de CNN
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1ère Partie
Voici une arme très efficace mais aussi très controversée de l’arsenal militaire US. Cela s’appelle Uranium Appauvri ou UA et certains vétérans poursuivent l’armée pour ce qu’ils considèrent comme des risques de santé suite à leur exposition à l’UA. Greg Hunter nous rejoint ce matin. Il mène une enquête spéciale pour l’American Morning. Bonjour Greg.
Greg Hunter, correspondant de CNN : bonjour. L’Uranium Appauvri, le sujet est plus précisément ce que les soldats peuvent ou non savoir sur les conséquences potentielles pour la santé.
(DEBUT DE LA VIDEO)
Hunter (voix couvrante) : C’est l’arme anti-tank la plus performante de l’armée américaine. L’Uranium appauvri ou UA, en touchant l’impact brûle, perforant l’armure comme un couteau chaud s’enfonçant dans du beurre, créant un nuage de poussière radioactive. Le spécialiste Gérard Matthew a nettoyé des véhicules touchés par l’UA lors de son service de 5 mois en Irak en 2003. Il dit que respirer de la poussière d’UA l’a rendu malade.
Gérard Matthew vétéran de la guerre en Irak : je suis revenu avec des migraines chroniques, une enflure du visage et des problèmes de vue.
Hunter a aussi dit que la malformation congénitale de sa fille de 2 ans et demi est une conséquence directe de son exposition à l’UA. Lui et 7 autres vétérans poursuivent en justice l’armée à cause de l’UA. L’armée US insiste sur le fait que ses propres tests des vétérans de l’Irak ne montrent pas de lien direct entre l’UA et des malformations congénitales chez les humains.
Col. Mark Melanson, Centre Médical Militaire de Walter Reed : la radioactivité issue de l’UA est localisée sur le site de l’impact, et ne pose pas de risque de santé spécifique.
Hunter : l’OMS et l’Institut de Médecine semblent être d’accord. Ils n’ont trouvé aucune preuve directe liant l’UA et les malformations congénitales ou cancers chez les humains, mais une étude du Pentagon par l’institut de radiologie des forces armées a montré que l’effet combiné du métal lourd constituant l’UA et de sa radioactivité peuvent endommager l’ADN et peuvent causer des malformations congénitales et des tumeurs chez des cellules souches d’animaux et d’humains. L’armée a alerté sur les dangers potentiels de respirer de la poussière contaminée à l’UA, comme dans cette vidéo instrumentale produite par l’armée US en 1995.
Male non identifié : L’empoisonnement par le métal lourd peut se produire, ce qui peut causer des dommages aux organes internes et tissus.
Hunter : ces mêmes discutions vidéo sur les particules radioactives qui pourraient être emprisonnées dans les poumons et la possible contamination de l’eau et du sol. L’expert en chef de l’armée formant aux risques liés à l’UA a avoué que tout cela était possible, mais les troupes US qui sont déployées en Irak n’ont jamais vu cette vidéo.
Melanson : il y a eu de nombreuses erreurs et des messages conflictuels dans cette vidéo de formation, donc elle n’a pas été achevée et distribuée aux troupes.
Hunter : au lieu de cela, la vidéo officielle de formation de l’armée utilisée depuis 2000, décrit la contamination à l’UA de cette façon :
Male non identifié : ces émissions sont bien en dessous des normes de sécurité des US et ne posent pas de risque pour les soldats travaillant avec ou autour d’armes à l’UA.
Hunter : la nouvelle vidéo dit effectivement aux soldats de porter des gants et des masques, spécialement à l’intérieur de véhicules endommagés ou dans un rayon de 50 mètres du lieu de mise à feu pouvant impliquer des armes à l’UA. Le problème c’est que certains soldats comme Gérard Matthew ont dit qu’ils ne l’avaient jamais vue. Le DC Asaf Durakovic a étudié les effets de l’UA sur des vétérans de la première guerre du Golfe pour l’armée US. Il a été effrayé par ses résultats. Actuellement un chercheur privé, il a aussi testé des vétérans de la récente guerre du Golf dont Gérard Matthew qui, selon Durakovik, a un taux hautement dangereux d’UA dans le corps.
DC Asaf Durakovik, Centre Médical de Recherche sur l’UA : l’inhalation de poussière d’UA est dangereuse.
Hunter : même en petites quantités ?
Durakovic : Même en quantité équivalente à un atome.
Hunter : Durakovic dit que ces petits atomes émettent une radiation pour le restant de la vie du soldat. Cela ne peut-il pas faire du mal au soldat à long terme ?
DC Michael Kirkpatrick, DoD Affaires Sanitaires : cela est lié alors à la dose, la dose totale dans leur corps et ces particules sont très, très petites.
Hunter : la femme de Matthew aurait aimé que son mari en sache plus sur le danger potentiel de l’UA.
Voix femelle non identifiée : on ne lui a pas dit qu’il y en avait. Il a exposé ma fille mais ce n’est pas sa faute. Il essayait juste d’aider le pays.
(FIN DE LA VIDEO).
Alice d'S.P.vert
Hunter : les officiers du Département de la Défense disent que l’armée US a utilisé 320 tonnes d’UA lors de la première guerre du Golf, mais ils ont été incapables de nous dire combien d’UA il ont utilisé lors de l’actuelle guerre du Golf, malgré notre demande répétée pour obtenir cette information. Des rapports publiés suggèrent que l’armée a utilisé entre 1100 et 2200 tonnes. C’est 6 fois la quantité d’UA utilisée lors de la première guerre du Golf, «Iraki Freedom - Liberté Irakienne ».
S O’Brien : donc ils testent tous ces soldats pour voir s’ils émettent de la radioactivité ?
Hunter : le gouvernement le fait. Le Pentagon le fait, mais certains états passent des lois pour tester leurs propres troupes de la Garde Nationale car ils disent que le test du gouvernement n’est pas assez sensible. Nous en saurons plus demain dans la deuxième partie.
2ème Partie
O’Brien : bien, voici notre enquête spéciale « American Morning » sur les retombées, si vous le voulez bien, de l’utilisation de l’UA en zone de guerre. Il peut transpercer l’armure de l’ennemi, et laisser derrière une poussière radioactive que certains disent rendre les vétérans malades.
Greg Hunter d’ »American Morning » se joint à nous pour la 2ème partie de la série. Bonjour Greg.
Greg Hunter, correspondant de CNN : bonjour, Miles. L’UA, l’arme controversée et la poussière radioactive qu’elle crée, sont au centre du débat qui ne va pas disparaître.
(DEBUT DE LA VIDEO)
Hunter (voix couvrante) : Samarra Irak été 2003, Irak, le lieu d’une violente offensive de la coalition. Des soldats en action, dormant, mangeant dans des zones qui ont été touchées par l’Uranium appauvri ou UA.
Pour certains soldats cela a marqué le début d’un autre type de combat. Ces 5 vétérans de la Garde Nationale affirment qu’ils sont devenus malades à cause de leurs services là bas.
Ramon Ramos, vétéran de la guerre en Irak : J’en suis arrivé à ne plus pouvoir parfois me tenir debout. Les maux de tête étaient insoutenables. J’avais des vertiges.
Hunter : ils rapportent des effets identiques : douleur pour uriner, maux de tête, et douleur articulaire. Ils disent que les docteurs ont mis ces symptômes sur le compte du stress post traumatique.
Nous leur avons montré un enregistrement de l’armée fait en 1995, un enregistrement que l’armée n’a jamais distribué. Il prévenait de risques potentiels liés à l’UA. L’expert de l’armée sur la formation à l’UA a avoué que certaines informations contenues dans l’enregistrement sont vraies. Par exemple, inhaler des particules radioactives peut faire du mal.
Male non identifié : Alpha est celle qui pénètre le moins mais c’est celle qui fait courir le plus de risque dans le corps.
Hunter (à l’écran) : donc vous dites qu’une partie est correcte, mais trop d’information ?
Male non identifié : cela ne fournit pas vraiment d’information utile au soldat.
Hunter (voix couvrante) : ces vétérans disent qu’ils n’ont jamais été avertis sur l’UA. Ils poursuivent l’armée parce qu’ils disent qu’elle les a exposé à la poussière à l’UA en connaissance de cause et a échoué à leur prodiguer des soins corrects.
Anthony Yonnone, vétéran de la guerre d’Irak : ils ne nous ont fourni aucune de ces informations.
Hunter (à l’écran) aucune ?
Yonnone : aucune.
Hunter : est ce que cela vous met en colère ?
Yonnone : absolument.
Yonnone : parce que maintenant nous sommes malades. Nous ne savons pas pourquoi. L’armée ne sait pas pourquoi, et ils nous traitent de menteurs.
Hunter (voix couvrante) : les poursuites des vétérans contre le gouvernement peuvent être rejetées à cause d’un statut qui protège l’armée de poursuites par des soldats. Mais un juge a permis des poursuites par les soldats pour malversation.
DC Asaf Durakovic, Centre Medical sur l’UA : personnellement je l’appelle Uranium pas tant que cela Appauvri.
Hunter : dans les années 90, le DC Asaf Durakovic a étudié les effets sanitaires de l’UA pour l’armée US. Actuellement chercheur privé, Durakovic dit que ses propres tests de ces vétérans montrent des taux élevés anormaux d’UA dans leur urine et que ces taux posent une sérieuse menace pour leur santé.
Durakovic : il y a un changement génétique dans un chromosome des régions (ph) chez les personnes qu’on a trouvé positives à l’UA.
Hunter : l’expert en charge de toute la santé à l’armée dit que les tests de plusieurs milliers de vétérans des deux guerres d’Irak ont donné peu de tests positifs à l’UA.
DC Michael Kirkpatrick, du département des affaires sanitaires de la défense : nous ne le voyons pas chez 72 individus qui sont le plus lourdement exposés, et cela je pense est la norme suprême si vous considérez les personnes qui ont été lourdement exposées, internalisation, certains ayant encore de l’UA dans leur corps, rejettent encore une taux élevé d’UA dans leurs urines, et jusqu’à maintenant leur santé est normale.
Hunter : certains scientifiques et politiciens affirment que le test de l’armée n’est pas suffisamment sophistiqué. La représentante du Connecticut Pat Dillon a aidé à passer une loi autorisant son état à pratiquer son propre test sur les gardes nationaux.
Pat Dillon, représentante de l’état du Connecticut : c’est un métal lourd. Il est absorbé dans vos os. Donc je ne pense pas que le test qu’ils utilisent soit suffisamment sensible pour trouver si vous avez ou non été contaminé.
Hunter : l’armée a dit à CNN que sa politique c’est de former tout soldat sur l’UA et la protection au risque. Elle a aussi une vidéo mise à jour, produite en 2000.
Nous avons demandé pourquoi ces soldats ont dit non seulement qu’ils n’avaient pas vue cette vidéo mais qu’ils ne savaient rien sur l’UA avant d’aller en Irak.
Col Mark Melanson, Centre Médical de l’Armée de Walter Reed : je ne peux vous donner aucune statistique sur qui a reçu la formation et qui ne l’a pas reçue. Je peux simplement parler de la formation que nous avons fournie et qu’elle est la politique.
(FIN DE LA VIDEO)
Hunter : le DC Durakovic dit une chose est sûre : une grande partie de l’Irak est contaminée, particulièrement dans le sud ou une grande bataille de tanks a eu lieu. Il appelle cela, citation « égout radiologique ». L’armée le nie complètement.
O’Brien : quand on revient en arrière sur une autre guerre et un autre agent toxique, dans ce cas là l’Agent Orange au Vietnam, des vétérans à l’époque avaient des récriminations identiques. Ils étaient malades parce qu’ils avaient été en contact avec cet Agent Orange. Finalement, ont-ils reçu des compensations de l’armée, et est ce que c’est cela qui va se passer maintenant ?
Hunter : certains en ont obtenues, mais cela a pris des décennies. Et laissez moi vous dire que l’Agent Orange c’est facile à juguler comparé à la poussière radiologique que vous pouvez respirer dans vos poumons, qui reste dans votre corps pour toujours, qui a une demi vie de 4,5 milliards d’années. Ce produit reste pour l’éternité. Donc c’est - c’est plutôt un gros problème.
O’Brien : tiens nous au courant Greg. Greg Hunter, merci beaucoup.
D’ici peu Sanjay Gupta va se joindre à nous et il expliquera un peu plus les implications médicales du contact avec cette UA – Alina (…)
Cho : il y a peu nous avons entendu l’enquête de Greg Hunter sur l’Uranium Appauvri et le danger qu’il peut poser pour les troupes US en Irak. Le DC Sanjay Gupta correspondant en chef médical se joint à nous d’Atlanta pour en dire plus sur le côté médical de ce mystère.
Sanjay, bonjour. Tout d’abord quels sont les symptômes de l’empoisonnement à l’UA ?
DC Sanjay Gupta, correspondant CNN : il y a en quelque sorte des symptômes à court terme et des symptômes à long terme, et vous savez, c’est une chose difficile. La recherche se poursuit encore parmi les chercheurs en terme de qui cause quoi quand et à quel moment.
Mais si vous examinez certaines données premières, vous pouvez avoir des nausées et vomir alors que votre appareil digestif réagit en quelque sorte à l’UA. Aussi, des problèmes potentiels de rein et des lésions de la peau.
On a rapporté des cas où cela pouvait de même provoquer de l’irritabilité et des changements de comportement, mais cela n’a pas réellement été prouvé.
A long terme, cela peut se compliquer un peu plus. Vous pouvez développer des dommages touchant le système immunitaire. Ainsi vous pourriez en fait supprimer vos globules blancs, ces cellules qui combattent les infections.
De même que potentiellement développer un cancer du poumon, bien qu’à nouveau il y ait là dessus des études controversées. Et de même, potentiellement, des malformations congénitales pour les descendants des personnes qui ont été exposées à l’UA.
Alina, je dirai – je pense comme Greg l’a fait de même remarquer, l’UA et ses liens potentiels au Syndrome de la Guerre du Golf est l’une des choses les plus controversées qui existe en médecine. Un grand nombre de gens se focalisent là-dessus. Probablement qu’il n’y a pas suffisamment d’études sur le sujet pour le moment.
Cho : d’accord. Donc quant est-il du traitement ? Est-ce qu’il y a un traitement pour cela ?
Gupta : Bien, non pas vraiment. Je veux dire, d’abord, c’est très difficile de savoir par exemple si quelqu’un a effectivement été exposé. Vous pouvez le tester dans le sang. Vous pouvez en fait avoir certains tests sanguins qui vous diront si vous avez des taux plus élevés de particules isotopes associées à l’UA, mais la plupart du temps il faut attendre l’apparition des conséquences.
Cela peut provoquer des dommages aux cellules, et si en fait ces cellules se transforment en cellules cancéreuses, vous devez effectivement traiter le cancer ou enlever la tumeur, mais c’est difficile en général de traiter les symptômes de l’empoisonnement à l’UA.