En moyenne, 12 millions de tonnes de déchets constitués par des hydrocarbures et autres produits chimiques sont déversés chaque année dans la baie d‘Arzew, a indiqué M. Aini Djamel, chercheur au GRAA lors de sa communication sur les incidences des risques naturels et industriels sur l’environnement et la population.
L’on saura, par exemple, que la baie d’Arzew est exposée à un risque permanent d’accidents maritimes. Soumise aux vents de dérives dominants avec une localisation à égale distance entre les ports d’Oran et Mostaganem, cette baie, qui est située dans un abri fermé, englobe deux infrastructures portuaires de grande importance pour l’économie du pays. Il s’agit du port pétrolier d’Arzew et du port méthanier de Bethioua. Ils enregistrent un mouvement annuel de quelque 1000 navires pour un volume global de 20 millions de tonnes d’hydrocarbures. A part les quatre incidents enregistrés ces trois dernières décennies aux ports d’Arzew et de Bethioua avec l’explosion, en 1988, à bord du pétrolier « Delawarae », la situation pour une prise en charge d’éventuels problèmes est à l’ordre du jour des rencontres des responsables et exploitants de ces structures. A cet effet, les gens de la mer, qui tirent leur revenu des ressources de la mer, préconisent comme première mesure la délocalisation des activités de la pêche à partir d’Arzew vers celui de Kristel qui est en cours de construction.