Une centaine de locataires résidant dans la cité des 120 Logements, sise à Baba Ali (commune de Saoula), sont exposés, depuis plusieurs mois, à un danger permanent, en sus du calvaire généré par la pollution chimique et sonore qu’ils endurent.
« Nous souffrons au quotidien des désagréments (émanation de produits chimiques et bruits assourdissants) causés par l’usine Basf implantée dans une zone agroalimentaire à 25 mètres de nos habitations, sans compter les rixes avec des employés qui ne respectent pas le voisinage et le carrousel de camions 24h/24 », tempêtent les pétitionnaires qui soulignent avoir saisi les autorités locales, mais en vain. Les résidants ne sont pas au bout de leur peine, tant ils sont la proie des risques sanitaires en permanence que libère l’usine Basf : « Nous ne supportons plus cet environnement de pollution acoustique et toxique qui porte atteinte à notre santé. » Et de renchérir en brandissant l’article 4 de la loi n°3-10 du 19 juillet 2003, relative à la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable : « Nous interpellons pour la énième fois les pouvoirs publics pour mettre fin à cette nuisance aux antipodes des textes en vigueur en matière de protection de la santé publique et de l’environnement. » Selon les contestataires qui ont saisi le procureur près le tribunal de la juridiction compétente, ladite zone est « affectée, sur la base d’un cahier des charges, aux activités liées à l’industrie agroalimentaire et non destinée à l’implantation d’usine de fabrication de produits chimiques » a fortiori, plaident les riverains qui ajoutent : « L’usage de forages puisant les eaux de la nappe phréatique de cette zone peut se révéler un risque majeur de contamination occasionnée par la pollution chimique ».